L’informatique à l’école, préconisée par l’Académie des Sciences

L’informatique à l’école, préconisée par l’Académie des Sciences

Voilà enfin une bonne nouvelle, enfin du moins dans l’expectative que cela se concrétise réellement par un suivi du ministère de l’Éducation. L’Académie des Sciences préconise dans son rapport, l’enseignement de l’informatique dans le cursus scolaire et ce, de la primaire au lycée. D’après ce rapport, il serait temps d’apprendre ce qu’est, dès le plus jeune âge, l’informatique dans sa notion générale, et pas uniquement au niveau de la pratique expliquant le fonctionnement des logiciels de manières passives.

Il est essentiel que tous les citoyennes et citoyens soient égaux dans leur compréhension de
l’informatique et du monde numérique.

Cela devrait se traduire par la création d’applications en apportant les notions de base de la programmation. L’informatique devrait donc devenir une discipline au même titre que les mathématiques ou le français, avec un équilibre entre la théorie et l’expérimentation. La France accuse, par ailleurs, un certain retard dans ce domaine, par rapport à d’autres pays comme la Grande-Bretagne, provoquant un important « illectronisme« , le pendant de l’illettrisme dans le numérique.

Le programme se base sur trois points

  • L’école maternelle et l’école primaire : la découverte
  • Le collège : l’acquisition de l’autonomie
  • Le lycée : consolider les savoirs et le savoir-faire

Après le Baccalauréat, cet enseignement préparerait à tous les métiers liés au numérique.

La découverte en primaire permettrait aux élève de comprendre comment fonctionne l’informatique. Par exemple, si on sait envoyer un courriel, beaucoup ne savent pas comment la transmission du message se passe. Un point de départ important pour la sensibilisation aux techniques et aux notions de réseaux.

L’acquisition de l’autonomie permettrait d’améliorer les connaissances des élèves dans le but de les initier à la compréhensions des outils qu’ils pourraient eux-même créer afin de dépasser le simple stade de spectateur.

L’approfondissement des concepts leur permettrait d’être bien plus actifs grapce à la compréhension plus profonde des mécanismes de la science informatique.

Ils peuvent comprendre comment sont conçus les langages de programmation, comment fonctionne la cryptographie à clé publique, comment est organisé un système de bases de données, comment fonctionne un ordinateur ou un réseau, pourquoi certains problèmes ne peuvent pas être résolus par un algorithme ou pourquoi d’autres demandent un temps de calcul plus ou moins long. Par exemple, interroger un index de plusieurs téraoctets ne demande que quelques dixièmes de secondes, mais décrypter un court message sans en connaître la clé demande des siècles.

Une belle utopie ?

Mais derrière ce beau tableau idyllique, on sait plus ou moins tous très bien où ça va mener, au niveau de l’enseignement « réaliste » : à la formation et à l’explication des usages de l’informatique étudiées sur des logiciels privateurs, au moins dans u premier temps, le temps, justement que les enseignants comprennent et acquièrent à leur tour ces notions. Si, l’enseignement « débranché » de l’informatique saura assurément définir les différentes évolutions et possibilités de l’informatique, la version « branchée » de cet enseignement se contentera quasi exclusivement de travaux pratiques sur des logiciels Windows. Microsoft a toujours su convaincre pour garder sa place dominante lorsqu’il s’agît d’un point aussi vital que l’enseignement. Combien d’écoles, encore aujourd’hui, « enseignent » l’informatique sur des ordinateurs vérolés ayant comme système d’exploitation Windows 95 ou 98 ? Il faudrait peut-être commencer par renouveler le parc informatique scolaire avec des systèmes d’exploitations libres…

Mais, le logiciel Libre, quant à lui, ne se défend que par la compréhension de ses valeurs, et c’est sur ce terrain qu’il faudra convaincre, mais les enjeux économiques sont toujours prioritaires. Enfin, comme la transition du monde informatique actuelle va nécessiter beaucoup d’efforts d’adaptation des enseignants, les raccourcis seront pris avec de grandes largesses, mais tout espoir est permis.

>>> Source sur :  http://neosting.net/actualite/linformatique-a-lecole-preconisee-par-lacademie-des-sciences.html