Ils élèvent des porcs ou des vaches laitières, mais ne s’en sortent pas. Ils continuent pourtant de suivre à la lettre les prescriptions des coopératives auxquelles ils adhèrent, des banques qui les financent et des lycées agricoles où ils ont étudié. Ces institutions prônent le modèle intensif qui mènent ces agriculteurs à leur perte : les côtes de porcs ou le litre de lait sont achetés au même prix au producteur depuis plus de quinze ans… quand les grandes surfaces ne cessent d’augmenter leurs marges. Alors que le Salon de l’agriculture ouvre ses portes, Basta ! a rencontré ces agriculteurs en plein désarroi. Longtemps dédaigneux vis-à-vis de l’agriculture bio, ils sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser.