« Astérix et la transitalique » : peuples, nationalismes et construction européenne

Le droit et la bande dessinée ne s’ignorent pas ! La fantaisie du neuvième art permet, par exemple, de se référer aux deux volumes de chroniques diplomatiques de Quai d’Orsay, abordant les débats au Conseil de sécurité de l’ONU ayant précédé l’intervention américano-britannique en Irak en 2003, aux aventures de Tintin (Le Lotus bleu et la tribune de la Société des Nations) ou bien encore à celles d’Astérix le Gaulois. Dans l’album Astérix chez les Helvètes, les Gaulois se cachent ainsi dans le Palais des Conférences internationales, allusion au Palais des Nations de l’ONU à Genève.

Le 37e album des aventures d’Astérix et Obélix, Astérix et la transitalique, a pour thème une course de chars à laquelle participent les deux irréductibles Gaulois, avec pour adversaires une dizaine d’équipages représentant les peuples de l’époque – romains, italiques et barbares. Elle est organisée par le sénateur Lactus Bifidus, accusé de financer ses orgies avec les fonds publics destinés à l’entretien des voies romaines, détériorées par d’innombrables nids de poule.

Ce décor planté, une première remarque s’impose :

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