Le plan C : concevoir nous-mêmes une Constitution d’origine Citoyenne

C’est aux citoyens eux-mêmes, directement, de façonner et protéger leur démocratie.
C’est folie de laisser les hommes au pouvoir écrire eux-mêmes les règles du pouvoir :

les CONSTITUANTS (les élus de l’Assemblée Constituante) doivent être TIRÉS AU SORT (pour éviter que des complices des candidats
ne nous soient imposés discrètement via les commissions d’investiture des partis), et déclarés INÉLIGIBLES aux fonctions qu’ils instituent
(pour qu’ils n’écrivent surtout pas des règles pour eux-mêmes débouchant sur une impuissance citoyenne et des contre-pouvoirs factices).

Priorité 1 : Reprendre le contrôle de la monnaie

C’est incroyable, vraiment incroyable : nos gouvernements ont abandonné la création monétaire aux banques privées. Nos prétendus « représentants » se sont même interdit à eux-mêmes de créer l’argent nécessaire au financement des besoins publics !

Cela entraîne, on va le voir, une dette publique extravagante et un chômage insupportable, mais aussi une dramatique dépendance des responsables politique envers ceux qui les financent.

Ceux qui créent la monnaie se fiche pas mal des élections

Priorité 2 : Pas de démocratie digne de ce nom sans tirage au sort pour que nos représentants restent nos serviteurs

On n’est pas préparés à cette idée : la première fois qu’on nous parle de tirage au sort en politique, on ouvre tous des yeux incrédules et on se demande quelle est cette nouvelle lubie. Le mythe de l’élection est très puissant et il n’est pas facile de s’en déprendre, même quelques minutes pour voir.

Portant, je vous conseille chaleureusement de laisser une chance à l’idée et de lire seulement quelques lignes sur le sujet : vous allez vite sentir en vous-même que, loin d’être une nouvelle lubie, c’est une bonne idée, et même une très bonne —et très vieille— idée, bien connue de nos aïeux et bien testée (pendant des siècles !) avec d’excellents résultats.

Priorité 3 : Le référendum : forcément d’initiative populaire !

Toutes les enquêtes d’opinion montrent que plus de 80 % des Français souhaitent que soit institué le référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Alors que 0% des politiciens sont prêts à le concéder à ceux qu’ils prétendent représenter.

Et quand, de mauvaise grâce, ils en viennent à le faire, ils nomment RIC ce qui est en fait un référendum d’initiative parlementaire… et ils passent alors pour ce qu’ils sont : un ramassis de menteurs.

Quelles sont les arguments ?

Le référendum comme révélateur de la volonté générale, la vraie :

Le référendum permet de consulter directement le peuple sur une question.

Au premier abord, c’est la façon la plus simple de connaître la volonté générale.

Il permet de ne plus se contenter d’un mythe (celui qui prétend que, faute de mieux, la voix des députés est équivalente à celle du peuple), mais de constater une réalité tangible.

Le référendum complètement vidé de son sens si l’initiative est monopolisée par le Prince :

Au vu de l’expérience, il apparaît que celui qui a l’initiative des questions détient en fait tout le pouvoir : il lui suffit de ne jamais poser les questions qui le gênent, et de poser les aautres questions d’une façon qui ne permet pas de le gêner.

C’est, bien sûr, la dérive autoritaire que l’on a observée chaque fois qu’un gouvernemnt fort utilisait le référendum (de sa propre initiative) pour se légitimer à bon compte.

On appelle « césaristes » les référendums à l’initiative du prince, car ils s’avèrent alors être un outil de pouvoir absolu (comme l’était celui de César) plutôt qu’un outil démocratique. Il est donc bon de craindre comme la peste les référendums césaristes, car ils ne sont qu’une parodie de démocratie et qu’ils gênent profondément la contestation par une apparence de légitimité.

Le référendum de la 5ème République (actuellement en France) est typiquement de type césariste puisque le Président de la République en détient l’initiative.

Le référendum discrédité par les élus, qui font comme si tous les référendums étaient césaristes :

Alors bien sûr, le référendum d’initiative populaire ne présente PAS DU TOUT les inconvénients majeurs du référendum césariste et nous aurions tous beaucoup à gagner à le voir instituer, notamment en termes de contrôle des pouvoirs.

Seulement voilà : le RIC donnerait un réel pouvoir au peuple pour régler ses affaires, et ça, les élus n’en veulent à aucun prix. Et on les comprend puisque donner du pouvoir au peuple, c’est en retirer à ses représentants, et inversement. Les élus ont donc un intérêt personnel à ce que le peuple ait le moins de pouvoir possible, sauf celui de les désigner…

Ce contexte de conflit d’intérêt, caractérisé et indéniable, permet de comprendre l’amalgame dégoûtant que font TOUS NOS ÉLUS, SYNDICATS ET MÊME ASSOCIATIONS pour confondre RIC et césarisme, alors que ces deux types de référendum n’ont rigoureusement rien à voir.

Finalement, puisqu’il n’y a rien de bon à attendre de nos représentants en la matière, c’est aux citoyens eux-mêmes de faire leur propre analyse, entre eux, et de préparer entre eux les conditions d’un bon processus constituant, un processus enfin honnête où ce ne seront plus les hommes au pouvoir qui écriront les règles du pouvoir.

Priorité 4 : Résistance aux abus de pouvoir caractérisés que sont tous les « traités constitutionnels »

J’ai résumé LES DIX PLUS GRAVES GRIEFS que les citoyens peuvent reprocher aux traités anticonstitutionnels nous imposant l’Union européenne :

— Résumé en textes :
« Principaux GRIEFS contre les institutions européennes, institutions écrites sans les citoyens
(et même souvent contre eux) et programmant leur impuissance »
(voir la page 2) :

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Citoyens_d_Europe_Contre_le_Regime_Illegitime.pdf


avec les PREUVES :

    « Extraits méconnus des institutions européennes modifiées par le traité de Lisbonne » :

     http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Citoyens_d_Europe_Contre_le_Regime_Illegitime_references.pdf

En un seul document : principaux griefs contre l’Union européenne, avec les preuves :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Principaux_griefs_contre_les_institutions_europeennes.pdf

Outre les documents que j’ai personnellement produits sur mon site au printemps 2005 (voir la partie Documents), on peut regrouper ici quelques documents et interventions ultérieures susceptibles de nous aider à comprendre le rouleau compresseur anti-démocratique de l’Union européenne et à lui résister :

 

Les traités européens servent les intérêts de ceux qui les écrivent.

 

>>> Sources & + d’infos @