1/ L’actualité des 2 mois écoulés :
L’actualité de ces dernières semaines a été chargée & compte-tenu des congés estivaux, je n’en ai pas autant diffusé via mon shaarli que je ne l’aurais fait habituellement, voici donc l’essentiel de ce que j’en ai retenu :
Titre : 1984, Foucault, société de surveillance et Libre Intervenants :
Intervenants : Véronique Bonnet – Luc Fievet
Date : mai 2015
Durée : 43 min 58
Lien vers la vidéo
Transcription
Le projet de loi sur le renseignement ouvre décidément la porte à des pratiques jamais ou très rarement vues. Après avoir été l’un des très rares textes de la 5ème République à avoir été présenté par le Premier ministre lui-même à l’Assemblée nationale, après avoir été sans doute le premier texte censé renforcer la lutte contre le terrorisme à avoir uni contre lui des magistrats anti-terroristes et une association de victimes du terrorisme (renforçant le sentiment d’une rare unanimité de la société civile contre un projet de loi), après avoir été le premier texte de l’Histoire à faire l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par le président de la République, voici que le projet de loi Renseignement fait même sortir de sa réserve une administration publique, qui tente jusqu’au bout de peser sur le sort du texte.
La théorie de la « destruction créatrice » développée par Joseph Schumpeter a-t-elle encore un sens au 21ème siècle, malgré l’accélération continue du rythme des cycles d’innovations technologiques ? Nous entrons dans une ère où il devient plus facile et rapide de détruire des emplois que d’en re-créer, ce qui impose de se poser pour réfléchir aux conséquences sociales, et aux moyens de soutenir à la fois le développement technologique et le développement humain.
11 juillet 2015. – Un amendement inattendu concernant l’enfouissement des déchets radioactifs a été introduit dans la loi Macron concernant la croissance, l’activité, et l’égalité des chances économiques, à l’article 201.
Techniquement, l’amendement concerne la commune de Bure utilisée comme laboratoire pour y mettre le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), une invention de l’ Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Les déchets ne seront qu’à 500 mètres sous la terre de cette commune de 86 habitants. En réalité, personne ne veut de ces déchets dans sa commune en raison du danger que représente leur radioactivité.
Il a été adopté le vendredi 10 juillet sans vote. L’absence de vote est lié à l’utilisation du controversé procédé dit du 49.3.
De point de vue des écologistes, il s’agit d’un « un insupportable coup de force ».
13 juillet 2015. – Le lundi 13 juillet, la Conférence internationale sur le financement du développement s’ouvre à Addis Abeba. Elle va durer jusqu’au 16 juillet. L’absence de François Hollande est regrettée.
Cette conférence regroupe 93 Etats membres des Nations unies (ONU). Une vingtaine de chefs d’Etat ou de gouvernement y seront présents.
Cette conférence vise à discuter de l’extrême pauvreté. D’après Le Monde « Un milliard d’êtres humains vivent avec moins de 1,25 dollar (1,10 euro) par jour . »
Hourra ! Encore un énième attentat terroriste déjoué pas plus tard que le 13 juillet 2015. Le cinquième depuis le début de l’année nous dit-on.
Le hasard fait bien les choses tout de même, un attentat déjoué le 13 juillet, à la veille d’une fête nationale, moins d’une semaine avant la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi renseignement, quel superbe coup médiatique.
Attention, chers lecteurs, je ne remets pas en question la véracité des actes déjoués, je n’ai d’ailleurs pas assez d’éléments pour savoir s’ils sont réels ou non.
Non. Ce qui me dérange, c’est une série de coïncidences assez étranges pour que j’arrête de les considérer comme de simples coïncidences.
20 juillet 2015. – Deux personnalités françaises, François Hollande, et Jacques Delors appellent à refonder la zone euro. Cet appel fait suite aux clivages causés par une renégociation de la dette grecque par la zone euro et l’union européenne. Les difficultés liées à cette renégociation ouvrent la porte à la question d’une intégration plus poussée de la zone euro. Cette déclaration intervient également deux années avant l’élection présidentielle française. Ce qui conduit le monde des affaires à accueillir cette déclaration avec scepticisme; ils la considèrent comme est purement politique.
Je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure solution … écoutez-donc les idées proposées par Stéphane Laborde , Gérard Foucher ou encore l’équipe du Revenu de base !
Je suis sur qu’il en ressortira de bien meilleures pistes … et vous ?
Au delà de toutes les conséquences néfastes que notre merveilleux système engendre, il y a une cause qui semble être plus importante que les autres : le pouvoir décisionnel. Appelé aussi “cause des causes” par Étienne Chouard, il s’agit du levier qui interagit sur tout, aussi bien l’économie que l’éducation, les médias, l’énergie, ou encore l’agriculture. Bien que tout ces domaines soient de plus en plus “hackés” par des citoyens conscients des problématiques de notre civilisation, il semble aussi important de noter le manque de solutions concrètes concernant le domaine politique.
Je vous invite donc à visionner cette vidéo très instructive :
Cofondateur du Mouvement Français pour le Revenu de base, créateur d’un site et d’un journal dédié à la question, Stanislas Jourdan affirme que le principe d’un revenu pour tous et sans condition finira nécessairement par s’imposer dans les pays développés. Interview.
Le professeur Joseph Cannataci, rapporteur spécial à l’ONU pour la vie privée, demande l’élaboration d’un traité international pour mieux protéger la vie privée des citoyens, contre les Etats et contre les entreprises sur Internet.
Le passionnant interview ci dessous est une republication d’un post originalement publié sur toolinux. On y cause politique, logiciel libre, fablabs, nouveau monde quoi 🙂
Dans le monde du logiciel Libre et GNU Linux, nous apprécions d’avoir le choix de notre système d’exploitation et de nos logiciels.
C’est notre force, celle de ne pas suivre une voie imposée par une multinationale américaine de type Microsoft, Google ou Apple.
Cela nous permet de contrôler nos outils et notre machine. Cela nous permet d’être indépendant, d’être libre.
C’est vraiment dommage ! Qu’attendons nous ?
Le Parlement européen a adopté mardi par 371 voix contre 293 le rapport Schaake, qui demande à la Commission de respecter le droit au chiffrement et même de systématiser chez les acteurs privés l’adoption de normes de chiffrement de bout en bout sur les messageries. Les eurodéputés veulent empêcher l’interception des messages de correspondance privée, y compris par les services de renseignement.
C’est une bonne nouvelle … en espérant que ça se finalise bien !
Le Parlement européen a une nouvelle fois demandé mardi à la Commission et aux états membres de faire en sorte d’accorder l’asile politique aux lanceurs d’alertes « qui dénoncent des pratiques de surveillance abusives ».
Les députés Patricia Adam et Philippe Nauche ont déposé à la demande du gouvernement leur proposition de loi sur la surveillance internationale des communications électroniques, qui vise à apposer un patch sur le seul trou laissé par le Conseil constitutionnel après la loi Renseignement. Le texte doit faciliter l’interception massive des communications sur internet, et les conversations téléphoniques.
11 septembre 2015. – Une grue a chuté sur la Grande Mosquée de La Mecque, en Arabie saoudite, faisant de nombreux morts. Le bilan est très lourd : au moins 107 morts et 238 blessés. L’accident a eu lieu vers 17h45, peu avant la prière de 18h30 du vendredi.
Selon les premières constatations, la grue d’un chantier voisin est tombée dans la Grande Mosquée en raison des mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes bourrasques de vents secouaient la région lors de la chute de la grue. L’engin de chantier aurait été déséquilibré et a transpercé le toit de l’édifice religieux, s’écrasant sur des fidèles et des ouvriers. Des témoignages évoquent un éclair qui aurait frappé la grue et provoqué sa chute.
Cet accident survient au moment où débute la période de pèlerinage où des millions de personnes se rendent à La Mecque.
- Pour le second sujet d’actualité que je souhaite aborder en quelques mots, il n’y a malheureusement pas à ma connaissance de « source libre » ayant diffusé de billets à ce propos. Il s’agit du drame des réfugiés (ou crise des migrants) arrivant en Europe : Cette situation aux proportions inhabituelle est difficile pour tous (pour les personnes qui fuient leur pays quel-qu’en soit la raison & pour les pays d’accueils qui doivent gérer l’afflux important). Dans l’urgence, il faut essayer de faire au mieux afin d’accueillir si possible temporairement ces personnes dans des conditions humaines & dignes. Il faudra ensuite essayer de « résoudre (politiquement & paisiblement) les causes » ayant provoqué ces fuites afin que ces personnes puissent envisager un retour chez eu, en toute sécurité une fois les risques éliminés… si c’est humainement possible.
>>> Plus d’actualités @
shaarli.sweetux.org & rss.sweetux.org
… mais aussi sur news.sweetux.org !
2/ Le dossier du mois :
INVENTONS L’ÉCOLE DE DEMAIN – Partie 2 :
POLITIQUE & ÉDUCATION
Petits rappels d’une définition importantes pour débuter la seconde partie de ce dossier qui sera constitué en grande partie d’extraits des différentes publications citées en fin de celui-ci:
POLITIQUE :
Notion polysémique, la politique recouvre :
-
la politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d’une société organisée et développée ;
-
plus précisément, la politique, au sens de Politeia, renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités et/ou de multiplicités. C’est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s’élargissent à tous les domaines d’une société (économie, droit, sociologie, etc.) ;
-
dans une acception beaucoup plus restreinte, la politique, au sens de Politikè, ou d’art politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir.
-
la politique est le plus souvent assortie d’un épithète qui détermine sa définition : on va parler de stratégie politique par exemple pour expliquer comment elle se situe dans une perception combinatoire et planifiée de nature à lui faire atteindre ses objectifs.
Dans le cas présent, je prends en compte LA définition dans son sens LARGE, bien évidemment …
Quelque-soit le parti politique en place, les personnes au pouvoir se doivent d’agir dans « la bonne direction » (celle de la liberté & de l’ouverture à la culture libre… afin que chacun puisse être son « propre maître », si vous voyez ce que je veux dire).
De ce fait, comme évoqué dans la première partie de ce dossier :
La liberté du logiciel joue un rôle fondamental dans l’éducation. Les établissements d’enseignement de tous niveaux doivent utiliser et enseigner le logiciel libre car seul celui-ci leur permet de remplir leurs missions essentielles : diffuser le savoir et préparer les élèves à être de bons membres de leur communauté. Le code source, ainsi que les méthodes du logiciel libre, font partie des savoirs humains…
C’est pourquoi les écoles doivent utiliser exclusivement du logiciel libre !
Les activités liées à l’éducation, y compris les écoles depuis le jardin d’enfants jusqu’à l’université, ont pour devoir moral de n’enseigner que le logiciel libre.
Tout utilisateur d’informatique devrait exiger des logiciels libres car ils lui donnent la possibilité de contrôler son propre ordinateur – avec les logiciels privateurs en effet, le programme fait ce que son propriétaire ou son développeur veut qu’il fasse, pas ce que l’utilisateur veut qu’il fasse. Le logiciel libre donne également aux utilisateurs la liberté de coopérer, de vivre dans la droiture morale. Ces raisons s’appliquent aux écoles comme à tout le monde. Toutefois, le but de cet article est de présenter les arguments supplémentaires qui s’appliquent spécifiquement à l’éducation.
Donc nos « dirigeant » (qui se doivent d’être bienveillants) doivent en toute logique faire ce choix … mais malheureusement les programmes scolaires ne sont pas encore tout à fait « au point » dans ce domaine & les outils mis à dispositions sont loin d’être libres (pour la très grande majorité d’entre eux…)
A l’école du bricodage – alterlibriste
Ainsi, François Hollande souhaite « l’apprentissage des sciences du numérique et également la diffusion du codage dès l’école primaire »
L’utilisation de la formule « diffusion du codage » en dit long sur les connaissances informatiques du Président et de ses conseillers, mais après avoir parcouru divers articles et les propositions de loi, c’est bien le terme de codage qui semble être couramment utilisé comme traduction bête et méchante de « coding » alors que le terme de programmation comme il était utilisé à notre époque serait plus approprié. D’ailleurs, où est la révolution dans tout ça ? Moi aussi, j’ai appris le codage il y a 30 ans à l’école avec les Thomson MO5 et Amstrad CPC (voir mon parcours avec l’informatique). Je ne sais pas si les politiques en ont fait tout un foin mais les ordinateurs sont entrés dans les écoles aussi vite que dans les foyers à l’époque. Et nous n’avions pas d’autre choix que d’écrire des programmes pour qu’il se passe quelque chose. Je ne peux pas dire quand et pourquoi cet apprentissage a disparu mais c’est bien ça le problème.
Une solution serait peut-être la suivante :
Moi Président, je ferme les écoles
Françaises, Français,
Nous le savons tous, l’école est un lieu de perdition.
On y apprend la crainte des plus forts, l’injustice face au casting du corps enseignant, le pourcentage d’adultes dépassés par une mission impossible, l’inaptitude d’un monde à se remettre en question. On y découvre la vie en groupe dans ce qu’elle a de plus injuste, le faible n’est pas protégé. On s’obstine à croire qu’on y socialise nos enfants quand ils vivent ce que nous ne supporterions pas: aucune entreprise ne tournerait dans un climat de tension et de flicage qu’on impose à nos écoliers.
La fermeture des écoles s’accompagne évidemment d’un ensemble de réformes structurelles du pays. Il n’est bien sûr pas question de fermer l’Education Nationale, mais d’en abandonner ses casernes.
Je vous invite à lire la suite @ http://jcfrog.com/blog/moi-president-je-ferme-les-ecoles/
Il y a de très bonnes idées … sauf celle de fermer les écoles : au contraire, se sont elles qu’il faut « fibrer » en premier pour que chaque élève & étudiant puisse se connecter aux supports de cours en ligne … en ayant « sous la main » un professeur « en chair & en os », ce qui est plus pratique tout de même !
Pour le moment, nous en sommes encore loin :
Programme d’informatique dès l’école primaire ?
La France a fait le choix depuis de nombreuses années de considérer l’informatique à l’école et jusqu’au collège, uniquement à travers ses usages via le B2I. L’Éducation nationale perçoit le numérique comme un outil utile aux autres apprentissages.
Cette vision n’est pas forcément mauvaise mais elle semble trop restrictive. Le numérique ne peut se limiter à son seul usage au service des autres disciplines. Il pourrait être pertinent de mettre en place un réel enseignement de l’informatique comme il en existe dans d’autres pays ou même en France (mais seulement en option au lycée).
Les programmes de l’école primaire étant en pleine ré-écriture actuellement, Serge Abiteboul, Jean-Pierre Archambault, Gérard Berry, Colin de la Higuera, Gilles Dowek et Maurice Nivat ont envoyé au Conseil supérieur des programmes ce texte, que nous reproduisons ci-dessous, présentant les grandes orientations de ce que pourrait être un programme d’informatique à l’école primaire.
Prenez le temps de lire ce long billet : La encore, il y a de très bonnes propositions … à quand leurs mises en pratique ?
Au lieu de ça, nous avons droit @
Le Permis Internet pour les enfants : la pédagogie par la peur !
La Gendarmerie nationale et l’association AXA Prévention (association de loi 1901 dont la mission affichée est « la pédagogie et l’éducation aux risques » ) ont présenté en grande pompe médiatique jeudi 12 décembre 2013 un programme national pour responsabiliser enfants et parents à l’usage du Web et des réseaux sociaux : un permis Internet .Voici la présentation faite par le dossier de presse :(…)Pour en finir avec cette approche du web par la peur : pour une véritable mise en œuvre de l’EMI
L’UNESCO propose un programme d’éducation aux médias et à l’information qu’il serait bon de prendre enfin en compte de façon sérieuse en France afin d’enseigner les compétences nécessaires pour profiter pleinement des avantages du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Depuis des années, le saupoudrage s’avère inefficace, et amène même à des dérives du type de celle à laquelle nous sommes en train d’assister.L’appel à des entreprises privées pour remplacer les enseignants s’est déjà produit à plusieurs reprises avec des résultats fort mitigés.C’est à la fois un recul énorme que de brandir la « peur », un manque de perspective indéniable sur ce qui se fait dans les établissements (les professeurs documentalistes encore une fois sont totalement mis de côté.
Celui-ci se termine par cette petite vidéo très instructive :
Voici également une explication instructive concernant le système scolaire :
Il y a un grand malaise dans la société actuelle, il faut donc agir contre les causes & non contre les conséquences :
Éradiquons la source du terrorisme ! | ploum.net
Ne nous voilons pas la face, faisons fi du politiquement correct : il est désormais évident que la plupart des terroristes sont issus d’une partie bien identifiée de la population.
Certes, la majorité des individus la composant ne deviennent pas terroristes. Mais cette population reste néanmoins le terreau, le berceau qui permet à l’horreur de grandir et d’exister.
Aujourd’hui, je pense qu’il est indispensable d’ouvrir les yeux et de prendre des mesures pour éradiquer cette partie de la population, pour faire en sorte qu’elle ne puisse plus exister dans nos pays. Nous n’avons rien à attendre des politiques ou de l’état. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Et nous en avons les moyens. Aujourd’hui, individuellement, nous pouvons prendre des mesures, nous pouvons lutter afin de réduire cette partie de la population qui donne naissance au terrorisme : la classe sociale humainement pauvre et peu éduquée.
Eh oui, l’Éducation (la bonne!) permettrais sans doute de solutionner certains « gros problèmes »…
Peut-être aussi faut-il diffuser ces petites vidéos pédagogiques dans toutes les écoles :
Droits de l’hommes : des vidéos pour enfants libres de diffusion
A l’occasion du 25ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont l’application laisse à désirer même en France, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCHD) a mis en ligne sur son site internet une série de cinq vidéos pédagogiques à destination des plus jeunes.
Coproduites avec le Centre national de documentation pédagogique, chaque vidéo de 2 minutes 30 aborde successivement la non-discrimination, la liberté d’expression, le logement, la différence et le racket, avec des personnages de fruits et de légumes. L’ensemble est plutôt bien réussi et participe d’une bonne intention.
Hélas, alors que le communiqué de presse « encourage les médias et toutes les institutions accueillant de jeunes publics à diffuser les cinq films « Graines de citoyens » sur leurs sites Internet », rien n’est fait pour faciliter cette mise en ligne, que ce soit au plan pratique ou juridique. Les vidéos ne sont pour le moment proposées qu’au format MP4 sans outil d’intégration (embed), et aucune licence ne précise leur régime juridique. Pire, un « copyright » est même affiché sans réserves à la fin de chaque vidéo, ce qui met en doute la possibilité de les reprendre.
Heureusement, le CNCDH nous a fait savoir que les films « sont faits pour être repris et diffusés sans licence », et qu’il ne faut donc « pas hésiter ». De quoi faire bondir un juriste zélé, mais qui est rafraîchissant.
>>> Sources & plus d’infos @
- La conférence de Richard M. STALMANN à BREST au printemps dernier
- http://alterlibriste.free.fr/index.php?post/2015/02/09/A-l-école-du-bricodage
- http://jcfrog.com/blog/moi-president-je-ferme-les-ecoles/
- http://www.framablog.org/index.php/post/2014/01/15/informatique-ecole-primaire
- http://www.framablog.org/index.php/post/2013/12/20/geektionnerd-permis-internet-axa
- http://www.savoirscom1.info/2013/12/18/permis-internet/
- https://ploum.net/eradiquons-la-source-du-terrorisme/
- http://www.numerama.com/magazine/31339-droits-de-l-hommes-des-videos-pour-enfants-libres-de-diffusion.html
>>> Liens vers les 3 parties de ce dossier @
>>> Liens Bonus @
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=POLITIQUE
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=EDUCATION
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=POLITIQUE+EDUCATION
3/ Le coup de cœur ou le coup de gueule du mois :
Et voilà, ce qui devait arriver, arriva… Le dernier rempart avant la surveillance de masse vient de tomber.***Voilà, le Conseil Constitutionnel vient de valider l’essentiel de la loi Renseignement. Oui, il y aura bien des boites noires en France destinées à surveiller des pans entiers de l’Internet français. Oui, la surveillance de masse (pas généralisée, mais de masse) est maintenant autorisée par la loi.
Le communiqué de presse de l’Élysée fleure bon la langue de bois comme jamais.
***Paris, le 23 juillet 2015 — En validant la quasi-totalité des mesures de surveillance prévues par la loi sur le renseignement votée le 25 juin dernier, le Conseil constitutionnel légalise la surveillance de masse et avalise un recul historique des droits fondamentaux. Les boîtes noires algorithmiques sont validées. Seule la surveillance internationale a été jugée non conforme à la Constitution.***France, 24 juillet 2015. Aujourd’hui, ma France n’a pas la même odeur qu’hier, aujourd’hui, elle me donne la nausée. Une nausée qui m’a fait passer une nuit blanche, où je me suis imaginé de doux rêves révolutionnaires pour me consoler de la bien maigre censure du Conseil des sages face à la loi sur le renseignement.
Des heures de travail, ces centaines d’heures de travail, des milliers si je compte le travail méticuleux des très nombreux opposants au projet de loi, encore plus si je compte les heures de ceux qui ont émis de sérieuses réserves face à ce projet de loi.
***24 juillet 2015. – Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a publié un rapport ce jeudi, dans lequel il s’alarme des « pouvoirs excessivement larges de surveillance » qu’accorde la loi sur le renseignement. Les 18 experts indépendants qui composent ce comité, chargé de veiller au respect des obligations du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, critiquent ainsi l’action du gouvernement français en matière de renseignement.***Le Conseil constitutionnel a validé la quasi-totalité du texte de loi sur le renseignement. Suite à cette décision, plusieurs réactions ont eu lieu dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Voici les principaux commentaires à retenir.
Alors que le Conseil Constitutionnel vient de valider l’essentiel de la loi Renseignement (et donc la mise en place de la surveillance de masse en France[1]), voici quelques articles à ce sujet, certains précédant l’annonce, d’autres l’analysant (note : liste d’articles mise à jour au fil de l’eau) :
Les lumières qui guident le peuple, éveillent les consciences, chérissent la réflexion et la raison à tout autre chose, prônent la tolérance, l’esprit critique, la réflexion politique, celles opposées à toute forme d’obscurantisme.
Ces lumières qui guident le peuple, celles dont nous devrions être fiers, que sont-elles devenues, qu’avons-nous fait ?
Paris, le 3 septembre 2015 — L’association FDN, la Fédération FDN et La Quadrature du Net ont annoncé ce jour avoir déposé deux recours devant le Conseil d’État contre les activités de surveillance d’Internet de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Alors que le gouvernement vient d’annoncer le dépôt prochain d’une proposition de loi sur la surveillance internationale, ces recours rappellent la nécessité que soient encadrées strictement a priori ces mesures de surveillance.
Eh oui, sachez que nous sommes tous désormais https://sous-surveillance.fr/#/
En décidant de ne pas censurer les dispositions qui posent le plus de risques pour la violation massive de la vie privée et qui sont très probablement contraires au droit international, le Conseil constitutionnel n’a pas seulement permis l’entrée en vigueur de loi Renseignement et de ses boîtes noires. Il a montré les failles d’un contrôle démocratique qui n’est plus adapté à l’époque moderne.
CONTRAIRE AU DROIT INTERNATIONAL, PAS A LA CONSTITUTION(…)C’est donc là la principale leçon de la décision du Conseil constitutionnel. Elle a mis en lumière les failles d’un contrôle démocratique qui n’est plus au goût du jour et qui permet d’obtenir la promulgation de lois contraires aux droits fondamentaux protégés par le droit international, et leur application, en toute « légalité ». Sans doute est-ce un signe supplémentaire de la nécessité de changer la Constitution, sur ce point comme sur d’autres. Il temps de re-penser la démocratie.
>>> Source(s) & plus d’infos @
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=LOILIBERTICIDE
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=SEPARATIONDESPOUVOIRS
- http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=VIEPRIVEE+POLITIQUE
Rendez-vous le mois prochain pour d’autres nouvelles,
Cordialement,